En ce moment j'ai des tas d'idées d'articles qui me viennent en tête, sur ce que j'observe quotidiennement qui me paraît parfois presque anodin aujourd'hui mais qui sont pourtant des particularités toutes japonaises, mais également sur des faits qui se "révèlent" petit à petit comme des particularités japonaises à force de les observer à plusieurs reprises et qui auraient pu m'échapper à l'époque ou je m'installais ici et avais tant de nouvelles choses bien plus flagrantes ou pitoresques à découvrir.
Je devrais prendre un peu plus de notes quand ces idées me viennent à l'ésprit mais j'etais récemment un peu trop occupée pour le faire.
Donc aujourd'hui ce sont quelques reflexions en vrac.
Les petits pas : je ne sais plus où j'ai lu quelque chose à ce sujet, sur un des blogs que je consulte et que vous pouvez trouvez dans ma section "liens".
En effet, où que vous alliez : à la banque, au conbini, dans n'importe quel administration, chez le coiffeur (l'article du blog en question portait justement sur un séance chez le coiffeur) : vous observerez les employés mais plus particulièrement celles de la gente féminine, se déplacer en trottinant, presqu'en courant mais de manière un peu plus délicate tout de même, tout cela pour vous montrer (à vous le client mais sûrement au patron aussi) qu'elle se presse pour vous servir et accomplir sa tâche. Comme le faisait justement remarquer l'auteur du blog, cela n'accélère en rien la manoeuvre puisque cette manière de "trottiner" ne fait pas avancer plus vite qu'une démarche naturelle, mais au moins vous avez l'impression qu'on se plie en 4 pour vous.
D'ailleurs, je l'ai sûrement assez dit, mais où que vous soyez le service sera toujours irréprochable : on vous accorde beaucoup d'attention, on s'excuse immédiatement de vous avoir fait attendre même si cela n'a absolument pas été le cas, on vous couvre de formules de politesse (vous ne vous trouverez jamais face à une employée de poste soupirant, et vous montrant qu'elle en a ras le bol et qu'elle préfèrerait rentrer chez elle, ni face à une caissière blasée, on ne sous-entendera jamais que quoi que ce soit puisse être de votre faute ou que c'est vous qui avez mal compris, qui n'avez pas bien lu, etc..)
D'ailleurs les explications des personnes qu vous servent peuvent être fatiguantes et vous paraîtront insupportablement longues : pour le moindre renseignement que vous demandez vous aurez droit à un discours long comme la bible pour s'assurer que vous n'ayez plus aucun doute en ressortant (j'en ai fait entre autre l'expérience quand je suis allée demandé un abonnement internet chez Yamada Denki)
Au super marché : un peu dans le prolongement de ce que je viens de vous expliquer : en France, on arrive avec son caddie à la caisse, la caissière enrgistre vos articles et vous empaquetez vous-même vos achats sur le bout du tapis (ce qui rend le passage de chaque client bien plus long et vous oblige à attendre des heures avant le vôtre)
Au Japon : vous arrivez avec votre panier (que vous pouvez poser sur un petit chariot le temps de vos courses, mais ici ce sont de tous petits paniers sur de tous petits chariots, les doses étant toujours minuscules et les japonais préférant les produits frais donc rapidement perissables et forcément achetés en petite quantité - très peu de conserves et de produits surgelés ici) puis vous le posez sur le tapis de la caisse.
La caissière enregistre les articles en enonçant le prix de chacun puis les redispose avec une minutie impressionnante dans un autre panier : quand je dis impressionnant c'est vraiment impressionant : les articles sont soigneusement disposés selon leur poids, leur taille, leur nature en jolies piles, les bouteilles ou produits fragiles sont empaquetées dans un espèce de filet airbag, les produits frais ou surgelés dans des petits sacs en plastiques accompagnés de petits sachets-glaçons, etc...
Elle vous met quelques sacs plastiques (parfois aussi des baguettes, des serviettes, des pailles ou des cuillères en plastique selon vos achatsà) dans le panier puis vous allez faire vos sacs vous même sur des petites tables situées après les caisses.
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ème option dans les supermarchés un peu plus haute-gamme, c'est-à-dire dans les sous-sols de Deparment Store que l'on appelle Depachika) : une 2 caissière emballe vos courses avec le meilleur agencement possible dans le moins de sacs possibles (par contre vous passez des heures à tout déballer en rentrant chez vous puisque certains articles sont emballés sous 2 ou 3 couches d'emballages différents).
La monnaie : Peu d'erreur de monnaie ou d'arnaque possible au Japon : lorsque le ou la caissière vous rend la monnaie, il vous présente d'abord les gros billets qu'il recompte dans un geste très habile devant vous en les comptant à haute voix (parfois 2 fois) puis ensuite la monnaie qu'il vous présente distinctement.
"Chronique Japonaise" de Nicolas Bouvier : (quand je dis en vrac aujourd'hui c'est vraiment en vrac) J'achève actuellement la lecture de ce livre qui m'a été conseillé à plusieurs reprises. J'écrirai peut-être plus longuement dans un prochain article à ce sujet. J'ai du mal à me faire une opinion définitive sur ce livre, on y apprend pas mal de choses sur le Japon, notamment son histoire ancienne, ses interractions avec les pays étrangers ; l'auteur la principalement visité dans les années 50 et 60, mais le ton est un peu tristounet voire blasé par moment bien qu'il semble être un amoureux du pays, il y a aussi quelques erreurs en japonais qui m'ont un peu irritées mais ce n'est pas si grave que ça.
Je voulais pour l'instant juste relever quelques anecdotes amusantes : il semblerait que les Japonais portent un amour immodéré pour l'alcool depuis le début de leur histoire : en effet les premiers chinois à visiter ce pays étaient impressionnés par la fière allure de ses habitants sauf quand ceux-ci abusent d'alcool de riz ce qui leur semblait être très fréquent !
Une autre chose que j'ai relevé ici mais également dans "Ni d'Eve ni d'Adam" d'Amélie Nothomb : il semblerait que lorsque les japonais atteignent un âge bien avancé, ils deviennent très espiègles, rigolos, qu'il se "lâchent" quoi : ils ont tellement dû suivre de règles, bien se tenir toute leur vie qu'ils s'autorisent à se laisser aller une fois le plus gros de leur vie passée. Je n'ai pas eut l'occasion d'échanger avec beaucoup de vieillards ici, mais en tous cas je pense que
mon propriétaire, Mr Zaima en soit un bel exemple !!! Il faut ajouter à cela qu'en général, les grand-parents retournent vivre chez leurs enfants qui s'occupent d'eux.