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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 02:44
Je continue de me faire avoir par le bon Roi Dagobert japonais, quel farceur celui-la.
Je vous l’avais déjà expliqué plus en détail dans cet article, à une question négative en japonais on répond «non » là où on dirait « si » en français, et « oui » là où on répondrait « non » en français.
Je redonne un exemple pour les flemmards :

« T’as pas vu Bidule ? »
- Si vous n’avez pas vu Bidule, vous répondrez « oui ! » en japonais alors que vous répondriez « non » en français
- Si vous avez croisé bidule, « t’as pas vu Bidule ? » « non ! » en japonais alors que vous diriez « si » en français.

Et ben j’ai beau le savoir, 1 fois sur 2 je continue de me faire avoir.
Je reparlais l’autre jour du vélo que je me suis fait volé à un copain (ce beau bmx) ce qui m’oblige à prendre le taxi pour aller chez les copains habitant loin du centre le soir.
Il me fait « Tu l’avais pas attaché ? », je hoche de la tête comme pour dire « si, si « en disant « うん » .
Et lui « ha ben voilà, si tu l’avais pas attaché aussi... » et moi « heu non !! je l’avais attaché !!»
Pareil récemment à l’aéroport je demande à un copain « j’ai pas le temps d’aller aux toilettes là ? » il me répond « non », du coup il a du se demander pourquoi je restais assise plutôt que d’aller aux toilettes, puisque sa réponse signifiait « si, tu as le temps d’y aller ».



Les mots en japonais, trouvent rarement leur équivalent exact ni en français ni en anglais.
Voilà un mot dont je ne connaissais au départ qu’une des traductions et qui m’a fait rire de nombreuses fois : « yawarakai ».
La 1ère traduction que j’ai connu de ce mot était « mou », si je vérifie dans le dictionnaire en ligne que j’utilise la plupart du temps, la définition est la même. (www.dictionnaire-japonais.com)

Avouez qu’en français le mot « mou » ne joui pas franchement d'une connotaion positive, et ce n’est pas un mot que l’on utilise si souvent que cela, certainement pas pour vendre un produit en tous cas.
Il en est tout autrement en japonais.
Récemment on pouvait voir une pub, avec 2 nageurs autour de la piscine, l’un prend sa serviette et tire une sale tronche, son copain lui prête la sienne, le 1er s’essuie le visage avec et crie « haaa ! yaaawaraaakaaaai !!! ». Imaginez la traduction en français « whaaaa ! c’est mooooooooouu ! »
Donc ici le sens sera plutôt « doux » par opposition à « rèche »
Lorsque vous manger une bonne viande, ou un onctueux tofu, vous pourrez entendre les autres convives crier en coeur « hmmmmmm ! yawarakaiiiiii » - « hmmm ! comme c’est mouuuuu ! »
Ici le sens sera plutôt « moêlleux, tendre »

J’ai eut le même problème avec de nombreux mots au départ ce qui dans ma tête donnait des traductions totalement loufoques et surréalistes (hum.., z’ont pété un boulon ces japonais ...)
« yasashii » par exemple peut se traduire par « gentil, aimable » mais écrit avec un autre kanji, il peut vouloir dire « simple, facile, etc.. »
Je ne connaissais au départ que la 1ère, imaginez ma suprise quand au camps au bord de la mer on me dit « Prends-donc ce marteau pour planter ta tente, il est plus gentil »
????? (hum... sont vraiment infantilisés ces japonais..)
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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 09:42

Comme j’ai abordé le sujet la dernière fois, aujourd’hui je vais vous parler de l’Hiroshima-ben 広島弁 : le dialecte d’Hiroshima. De nombreux articles sont consacrés au Kansai-ben, rendu populaire par de nombreux comiques de « manzai » 漫才 : (dialogues comiques en duo propres à la région du Kansai) et né du commerce qui a longtemps été la spécialité d’Osaka.

Mais l’Hiroshima-ben commence également à avoir sa popularité. Il est souvent associé au parlé yakuza d’une part parce qu’il sonne un peu rude et qu’un célèbre film sur le sujet a été tourné dans la région, mais également parce que les yakuzas sont nombreux dans le coin et dans l'une des préfectures voisines, le Yamaguchi-ken.

Les jeunes d’autres régions adorent entendre parler en Hiroshima-ben « allez vas-y parle moi en Hiroshima-ben !! ». Ca sonne un peu « cool ». (du moins dans la bouche d’un garçon, sur une fille c’est pas terrible, pas vraiment féminin ni distingué).

Bien qu’en japonais les « gros mots » à proprement parlé soient rares, il est tout a fait possible de parler de manière très vulgaire ou insultante, et je trouve d’ailleurs pour ma part qu’un japonais qui s’énerve et se met à rouler les « r » façon yakuza est bien plus effrayant qu’un americain qui lâche des « fuck » tous les 2 mots ! Les habitants d’Hiroshima ayant la réputation d’avoir le sang-chaud et de partir au quart de tour, j’ai pu assister à ce spectacle à plusieurs reprises.

On peut trouver quelques articles sur l’Hiroshima-ben sur le net mais ils sont souvent incomplets et quasiment tous écrits en anglais. Dans cette partie I je vais vous parler de ce que je connais et entend fréquement, dans la partie II j’irai me renseigner auprès de copains qui connaissent le dialecte plus profond, également utilisé par les personnes âgées, et que les garçons s’amusent de temps en temps à parler entre eux. Lorsque l'emploi de ce dialecte est poussé à son paroxysme, je ne comprends quasiment rien.

J’ai l’impression en revanche que les jeunes générations (20-25 ans) délaissent plus ou moins ce dialecte au profit d’un japonais plus standard que l’on entend chez les jeunes du même âge à la télé.


Maintenant passons aux choses concrètes :


Il existe une multitude de mots pour dire « très » en Hiroshima-ben :

ぶち buchi ばち bachi ぶり buri ばり bari かち kachi がち gachi...


Le verbe être/avoir/exister : iruoru

« Tu es où là? »

Japonais standard : 今どこにいるの ima doko ni iru no ?

Hiroshima-ben : 今どこにおるん ima doko ni oru n ?

« Y a personne »

JS : 誰もいない dare mo inai

HB : 誰もおらん dare mo oran

« qu’est-ce que tu fais ? » - « tu habites où ? »

JS : なにしている nani shite iru -  どこに住んでいる  doko ni sunde iru (souvent contractés en shite'ru et sunde'ru)

HB : なんしよん nan shiy’on - どこにすんどん doko ni sund’on

« je sais » - «je suis en train d'y aller »

JS : 知っている shitte iru 知ってる shitte'ru - 行ってる itte'ru

HB : 知っとる shitt'oru - 行きおる iki oru


La négation nain :

« je ne sais pas » « je n’y vais pas »

JS : わからない wakaranai 行かない ikanai

HB : わから wakaran 行か ikan


daja* :

« C’est joli » « C’est Judith » « Y a l’air de faire froid / Il fait froid hein ? »

JS : きれい kirei da ジュディーだけど judith dakedo さむいだろう samui daroo

HB : きれいじゃ kirei ja ジュディーじゃけど judith jakedo さむいじゃろう samui jaroo

そうなんじゃ soo nan ja ? ha oui ?

ja qui se transforme très souvent en jan


Parce que / puisque / comme :

から karaけえ kee, けん ken - だから dakara > じゃけえ jakee, じゃけん jaken

l’expression la plus célèbre, si vous allez à Tokyo on vous criera dans les oreilles : Hiroshima jaken ! 広島じゃけん


Les terminaisons d’adjectifs en ii et oi principalement transformées en ee (comme dans le kansai ben)

JS : いいii yo : c’est bon ごい sugoi : c’est génial

HB : ええee yo すげえ sugee


Les terminaisons d’adjectif –i tronquées (comme dans le kansai ben)

JS : うま umai : c’est délicieux さむ samui : il fait droid あつ atsui : c’est chaud

HB : うま umah さむ samuh あつ atsuh (j’utilise le h peu orthodoxe pour retranscrire le côté bref de la dernière syllabe)

面白い omoshiroi : drôle devient おもろい omoroi


« Ne pas faire » shinaisen

« je dois faire »

JS : しんいと行けない shinai to ikenai (c’est déjà une forme plutôt familiaire, une forme un peu plus formelle serait しなければ行けません shinakereba ikemasen)

HB : せんと行け sen to iken


Autre vocabulaire spécifique :

« je, moi »

JS : femme : 私 watashi, あたし atashi -  homme : 僕 boku ,俺 ore* (* familier)

HB : femme : うち uchi - homme : わし washi (« uchi » je ne l’entends que très rarement)

« Combien ça coûte ? »

JS : いくら ikura

HB : なんぼ nanbo (également employé en kansai ben)

« vraiment ? »

JS : 本当 hontoo

HB : ほんま honma (idem kansai ben, d'ailleurs ici c'est limite la honte de dire hontoo, ou de terminer une phrase en "da yo")

« à plus »

JS : それじゃ sore ja

HB : ほいじゃ hoija

« difficile, fatigant » たいぎい taigii, je pense que c’est plus ou moins l’équivalent de 大変 taihen en japonais standard


Si vous voulez quelque chose de beaucoup plus complet sur le sujet, la page wikipedia écrite en japonais :


もし間違えたら、教えてください

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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 09:28
En ce moment j'aborde dans mes révisions de japonais, un morceau que je trouve assez ardu.
Le japonais n'est pas si compliqué que ça, voire même souvent bien plus simple que le français qui demanderait un nombre de mots et de particules grammaticales incroyable pour arriver au même resultat qu'en japonais,
mais la logique et la construction de la phrase sont tellement différentes de la nôtre ou des langues que l'on a l'habitude d'apprendre comme l'anglais ou l'espagnol, que c'est parfois dur de se représenter le sens.
(Il y a de plus une quantité d'adverbes dont on ne trouve nulle part de définition satisfaisante, du moins pour pouvoir les utiliser soit même, pour certains de ces mots qui n'ont pas d'équivalent en anglais ou en français, vous aurez un paragraphe de 10 lignes et je n'exagère absolument pas, pour vous expliquer le sens du mot, de plus quand vous l'entendrez utilisé, vous ne serez pas toujours totalement convaincu de ce que vous a expliqué le dictionnaire)

Il s'agit là du "passif", du "causatif" et du "causatif passif"

J'ai juste aux exercices du livre, mais j'ai encore du mal à employer ses formes ou même à les comprendre immédiatement quand qqun les utilise.

Exemple : en français bien que cela paraisse un peu bizarre, on peut dire :
- je mange
- passif :  je suis mangée / on me mange / je me fais manger (par Issei Sagawa ça marche par exemple, hahaha, c'est de mauvais goût)
    (食べられる)
- causatif : je fais manger / ou je laisse manger
    (食べさせる)
- causatif passif : on me fait manger
(食べさせられる)
avec un verbe transitif ça marche donc en français.

mais avec un verbe intransitif comme pleurer? ou mourir?
- je me fais pleurer par un bébé, je me fais mourir par mon grand-père, je me fais pleuvoir par la pluie
- je fais pleurer un bébé, je fais/laisse mourir mon grand-père
- on me fait faire pleurer un bébé, on me fait laisser mourir mon grand-père
????

et bien en japonais, SI, ça marche !!!
昨日は、夜おそく子どもになかれた。
"Hier soir tard je me suis fait pleurer par un bébé" signifie "Y a un petit morveux qui a pleuré toute la nuit et qui m'a empêché de dormir"
私は昨日雨にふられた。
"Hier je me suis fait pleuvoir par la pluie" : "hier il a plu, je n'avais pas de parapluie et je me suis pris la flotte"
おじいちゃんにしなれた。
"Je me suis fait mourir par mon grand-père" : "Je suis triste parce que mon grand-père m'a fait le coup de mourir"

Ceci-dit, l'amie qui m'a réexpliqué ses formes m'a aussi appris que le "causatif passif" n'était plus ou peu employé, parce que cela signifie que l'action que l'on nous a fait faire a été commandée par qqun d'"en haut", de supérieur, sinon on l'utilise pour un effet de blague.

A propos de ce système de hierarchie bien propre au Japon, j'ai une anecdote assez marrante.
Une amie qui habituellement aime bien charrier, déstabiliser, ou gentillement mettre mal à l'aise les serveurs (qui se situent en dessous du client et ne peuvent donc pas trop se permettre d'humour), s'est récemment faite virée (c'est pas ça le truc drôle) de son emploi (9 ans qu'elle y travaillait mais l'entente n'était plus possible avec sa patronne), et se retrouve à bosser à droite à gauche dans les restaurants des potes.
Pour la 1ère fois de ma vie j'ai pu la voir parler avec des formes assez polies (du moins des terminaisons en -masu avec le "u" final bien appuyé), habituellement elle parle en dialecte d'Hiroshima avec des tournures plutôt masculines, des courbettes un peu plus... courbues (?), et des sourires gênés lorsque ce sont des clients qui lui font des blagues, avec le gratouillage typique de nuque.

Si des puristes du japonais passaient par là, veuillez excuser la "vulgarisation" de l'explication, mais j'essaie de faire au plus clair pour les non-japonisants.
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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 07:45
Petites astuces à retenir lorsqu'on reçoit un coup de fil à priori compliqué d'une administration, d'un magasin, bref un appel autre que celui d'un ami :

1°-  surtout ne pas paniquer : puisque que ce n'est pas vous qui passez l'appel, c'est plutôt votre correspondant qui sera en charge de parler.

2°- rester patient : avant d'en venir aux faits, la personne va commencer pas se présenter ; ça peut être assez long : nianiania-ta nianiania-ko (les noms de familles japonais se terminent souvent par -ta : le champ, la rizière et les prénoms de femme par -ko : kanji de l'enfant) de la société machin en charge de la section bidule du sous secrétariat de l'aile droite du bâtiment bla bla bla...
 Le tout ponctuer de "desu kedoooo" (terminaison de phrase polie, pour résumer),

3°- ensuite la personne va vous résumer les épisodes précédents (vous pouvez en profiter pour aller boire un café, faire pipi...), en faisant de belles poses entre chaque paragraphe (les "ma" je reviens dessus après), puis finalement, si vous n'avez pas encore craqué en posant une question pour faire avancer le schmilblik avant la fin de ce long énoncé (comme je l'ai déjà expliqué au Japon la moindre explication prend des heures), vous vous en tirez toujours bien, vous n'avez pas eut besoin de parler, juste de ponctuer les phrases de l'autre par des "hai.." (oui - je suis la conversation - je vous comprend, même si vous ne saisissez au vol qu'un mot sur 3),
alors seulement  viendra votre tour d'intervenir.

4°- en général, bien avant qu'on en arrive à cette étape, vous savez de quoi il s'agit, vous avez eut le temps de vous mettre à l'aise, dans le bain. Je suppose de plus que lorsque ces personnes adressent un appel à un étranger, ils adoptent un rythme plus lent et certainement des tournures ou mots plus simples que d'habitude.
Là ce sera généralement de simples questions auxquelles il vous suffira de répondre.

La 1ère fois que j'avais eut ce genre d'appel, la poste qui m'appelait pour me dire qu'ils avaient retrouvé mes colis, j'étais un peu trop paniquée, pensant que comme dans une conversation téléphonique française, mon tour de parler viendrait plus tôt, et ayant peur de ne pas tout comprendre, ça avait donc été un peu laborieux, faisant répéter ou expliquant que je ne comprenais pas alors qu'on en était encore qu'au long monologue du début qu'il est inutile d'interrompre et que ma panique entrainais celle de mon interlocuteur déboussolé.

Hier, c'est un club dans lequel j'avais oublié une veste et un pull lors d'une soirée qui me rappelait pour me dire au final qu'ils les avaient retrouvés, quand ça me convenait de passer, qu'il fallait rappeler à tel numero, que ce mercredi ce serait bien, que le magasin n'était pas ouvert à heure fixe et qu'il fallait donc que je rappelle avant de passer. J'ai tout de même craqué avant la fin du 1er long passage en demandant "mais vous les avez retrouvé ?!"

Je reviens au "ma" : une amie m'a expliqué l'autre soir qu'en japonais on disait "ma ha daiji" (si je me rappelle bien), enfin cela voulait dire le "ma" est important. Ce sont ces poses très marquées entre et au milieu des phrases. Elle m'a expliqué qu'un bon comique ou un bon narrateur est celui qui sait bien employer ces "ma" et que la même histoire racontée sans une bonne utilisation des "ma" pouvait devenir plate ou inintéressante.
C'est justement ces poses qui m'inquiétaient lors de ce genre de coup de fil au début parce que je pensais que l'on attendait de moi une réponse à une question que je n'aurais pas saisie.


2 articles en 1 :
je change un peu de sujet mais l'autre soir, je me suis faite abordée par une bande de suédois en visite au Japon, ne parlant évidemment pas suédois ni eux français, nous avons fait la conversation en anglais, mais cela faisait un bon bout de temps que je n'avais eut d'aussi longue conversation dans cette langue. A ma grande surprise (et honte), je me suis prise plusieurs fois à prendre l'accent japonais : l'anglais katakanaïsé : le katakana est le syllabaire employé pour retranscrire les langues étrangères telles que l'anglais, mais n'utilisant que des syllabes japonaises, la prononciation s'en retrouve parfois très modifiée, à cela s'ajoute le fait qu'en japonais de nombreux mots d'origine anglaise on été introduits dans la langue, et qu"on les utilise donc quotidiennement avec un accent japonais faute de quoi on risque de ne pas se faire comprendre.
Je me suis donc surprise à dire des mots comme "aatisto" pour "artist" etc... un peu la honte quand même...

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2 novembre 2008 7 02 /11 /novembre /2008 13:38
Récemment j'ai relevé quelques fautes marrantes chez mes élèves.
L'une que j'ai du traumatisé, à force de lui dire que le -s final ne se prononce pas en français, et a qui je ne cesse de corriger la prononciation de "si" ou "ci" que les japonais ont tendance à prononcer "shi" m'a lu cette phrase :
"j'aime bien jouer au tenni" au lieu de "tennis"
"mais vous m'avez toujours dit que le s ne se prononçait pas à la fin !!"
ou encore "C'est une actrice cinoise"
"non CHInoise !"

Une autre a qui je demande si elle connaissait le futur simple me répond
"attends, attends, ha ouiii! je sera ?"
Elle est rigolote parce qu'au lieu de mettre des "eto" ou "ano" entre chaque mot, elle utilise le "heu..." français, ou me dit parfois "attends, attends !!" ou "et puiiiiis.."
Puis dans un exercice écrit elle m'a fait cette phrase "Kyoto c'est super sans pas !!"
Elle cherchait le mot "sympa" qu'elle avait entendu mais n'avait jamais réussi à trouver dans le dictionnaire.

Une amie à qui je commence à donner des leçons a pour l'instant beaucoup de mal avec la prononciation, si bien que l'autre jour elle m'a sorti "qu'est-ce que vous faites dans le vier" ?
Je laisse ici rigoler ceux qui connaissent l'argot marseillais !!

Il y a quelques temps j'avais prêté des magazines français à l'un de mes meilleurs élèves : Tracks, Tecknikart, Clarks.., des magazines musique, société, culture, art urbain plutôt modernes. Il lit habituellement Le Monde sans trop de difficultés, mais là il m'a dit n'avoir compris que 30% (oui enfin il est vraiment modeste) et a souligné des mots et expressions qu'il ne connaissait pas pour m'en demander l'explication. Il y a eut un léger petit moment de flottement quand il m'a demandé "et la branlette déonthologique? qu'est-ce que c'est?" ou "une bouse intergalactique" ....

Il y a aussi ceux qui rajoutent des "R" partout.
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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 17:51
Depuis que j'ai commencé à donner des cours à une amie, la motivation pour apprendre le français s'est répondu parmi mes amis, tout le monde me réclame des cours !
Voilà à quoi ça ressemble quand je croise des copines en ce moment :

- Judi ! ha......heu....attends attends hein....heu "salut"...heu attend attends.... c'était quoi déja...... ha oui "ça va?"
- ouai ça va et toi ?
- heu......attends attends....heu.....ha ouai "oui....ça va"

ou alors :
- attends écoute hein !! "an.. do... tuwa.... katto... sank... shissu... setsu.... ouitsu.... naf... dissu" j'ai juste j'ai juste?? c'est bon? et moi et moi!! attends écoute

et l'autre soir à Kaikos tout le monde passait sa commande en criant :
- "moshio, moshio, imo shilvoupouré !"
- oui madomoiselle !
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18 octobre 2008 6 18 /10 /octobre /2008 08:53
jud à Hiroshima
 
Je sais, l'autre jour je disais que je n'avais pas d'objectif particulier en apprenant les kanjis, puis finalement; l'idée m'est venue de passer le JPLT, Test d'aptitude au japonais.
Ce test comporte 4 niveaux : le 4 est le plus facile, et le 1 (qui demande quasiment à être bilingue et permet de travailler dans une entreprise japonaise) est le plus ardu.
J'ai donc décidé de passer le niveau 3 : il faut connaître environ 1500 mots, 300 kanjis et être capable de tenir une conversation courante. Je crois qu'il y a des exercices de grammaire, de kanjis, d'écoute, mais je ne sais pas s'il y a un oral.
J'ai donc acheté ce livre pour m'entraîner un peu.
Par contre il semblerait qu'il soit trop tard pour s'inscrire cette année, donc ce sera sûrement pour l'année prochaine...

A propos je me demandais quel taux d'illétrisme pouvait bien avoir le Japon avec un système d'écriture si complexe (les kanjis + 2 syllabaires). Et bien à ma surprise le Japon est le ou l'un des pays ayant le plus faible taux d'illétrisme et les japonais sont de très gros lecteurs.

En dehors de cela, nous avons décidé avec Junn de faire un échange de cours : nous avons l'intention chaque semaine, de faire 1h de français, 1h de japonais.
Depuis que je donne des cours à Outsider Zone, je me suis rendu compte de l'incroyable éfficacité des cours particuliers. Cela permet vraiment de corriger point par point ce que l'élève maîtrise le moins, de se concentrer sur dont l'élève a vraiment besoin, et l'on sait ce que l'élève a réellement compris et assimilé ou non, ce qui permet d'avancer très vite. Pour la prononciation c'est aussi excellent.

D'ailleurs l'apprentissage du français lorsque l'on ne l'a pas fait des la naissance est une torture que je ne souhaite à personne !
des exemples :
pourquoi dit on :
Je travaille chez Renault.
Je travaille pour une radio.
Je travaille dans une boulangerie.
Le travaille à l'aéroport de Marignane.
là où en japonais nous utiliserions la même et seule particule.
Pourquoi peut-on dire "Je pars de chez moi" mais pas "je vais à chez moi" alors qu'on dit "je vais à Paris" mais "Je vais en Italie"

Expliquer les verbes "être" et "avoir" est également une tâche diffcile pour des débutants.
Par exemple en français, nous dirons "Nous avons un bon professeur d'anglais" alors que nous ne possédons pas ce professeur. (en japonais, nous utiliserions le même verbe "iru" pour dire "j'ai un bon professeur" ou "le professeur est là"). Ou "j'ai 29 ans". Ou "j'ai faim, j'ai froid" mais difficile d'expliquer pourquoi nous utilisons ce même verbe "avoir" pour des utilisations aussi éloignées les unes des autres.

Les liaisons, qui sont naturelles pour nous et que nous n'utilisons pas forcément partout représente également une  difficulté.

Après il y a aussi toutes les conjugaisons et toutes les exceptions à apprendre, le féminin et le masculin (qui n'existent pas en japonais). Les articles définis et indéfinis, un concept difficile à maîtriser lorsqu'ils n'existent pas dans sa propre langue. J'ai d'ailleurs remarqué que les japonais, lorsqu'ils parlent anglais ou français ont tendance à vouloir en mettre partout : "I go to THE london" "THE laidies get THE one drink" (vu sur une affiche pour une soirée récemment).

La nominalisation des verbes n'est pas simple : "visiter" devient "la visite" mais "rentrer" devient "le retour" qui ne se ressemblent pas beaucoup. D'ailleurs on dit "la visite du musée" mais "je visite le musée"

La prononciation du français est également  une sacré peine pour les japonais :
le "u" et le "ou", le "en"  le "on" et le "in", le "r" et le "l", le "v" et le "b", le "e" et le "eu"
J'ai une éléve qui s'entraîne à dire "deux heures" et "douze heures" , mais lorsqu'elle le dit il est très difficile de distinguer les 2.

Bref je pourrai continuer la liste des difficultés du français encore longtemps,  difficultés pour certaines desquelles on n'a même pas conscience. Donc j'admire vraiment les courageux qui décident de l'apprendre !
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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 13:23
jud à Hiroshima jud à Hiroshima
 
Je continue à mon rythme à apprendre les kanjis, mais sans stress puisque je n'ai pas d'objectifs particuliers ni en temps ni en compétences (j'aimerai tout de même à terme être capable de pouvoir tout lire).
J'apprends déjà pas mal en échangeant des textos avec les amis, j'apprends à la volée en regardant la télé puisque la plupart du temps tout est sous-titré (je n'ai jamais bien compris pourquoi d'ailleurs), en écrivant avec le telephone portable ou l'ordinateur puisqu'en écrivant en romaji, le texte se transforme automatiquement en kanjis (parfois il y a plusieurs choix possibles puisque de nombreux homonymes en japonais mais je vérifie alors dans un dictionnaire).
Ensuite quasi quotidiennement j'utilise le logiciel Anki, qui permet d'apprendre ce que l'on veut avec la très efficace méthode de répétion espacée : tous les jours des cartes apparaissent, on coche selon que l'on a réussi (facilement, difficilement, j'ai fait une erreur, j'avais complètement oublié, etc..) et le logiciel choisi selon ces réponses la fréquence de réapparition des cartes. Cette méthode a été découvert par un scientifique allemand Sebastian Leitner qui a étudié la mémoire humaine.
Lorsque ce sont de nouveaux kanjis, je vais vérifier l'ordre de traçage des traits dans le dictionnaire en ligne kanji.free.fr ou dans yamasa online kanji dictionnary mais il semblerait que l'on puisse ajouter un pluggin sur Anki, et je copie quelques lignes du nouveau kanji à apprendre.
C'est pour l'instant la meilleure méthode que j'ai trouvée.
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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 11:53
jud à Hiroshima
 
Ceci est une marque de sanitaires... fallait le trouvé quand même!!!

(注)フランス語で CE FION = この尻 !!
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20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 07:37
jud à Hiroshima
 
Ca fait presque mal aux yeux : "La petits café de ber, zero, sakura". Alors "ber" j'ai beau me creuser la tête je vois pas bien ce qu'ils ont voulu dire...
Quand je vous disais que le sans-faute de la dernière fois tenait du miracle...
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  • : Jud à Hiroshima
  • : Ma vie quotidienne à Hiroshima depuis le 28 Juin 2007
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Ce blog n'est pas un site informatif sur le Japon, ce n'est pas un blog sur les mangas ni la J-Pop... C'est un roman-photo. Il s'adresse avant-tout à mes amis (la communauté Hiroshimarseille) et ma famille, c'est juste ma vie quotidienne à Hiroshima et quelques réflexions et anecdotes à propos de ce que j'observe ici mais WELCOME, ne vous gênez pas pour venir jeter un coup d'oeil ou laisser un commentaire.

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